En février 2015, des chercheurs du Centre d’infection et d’immunité de l’école de santé publique de l’Université Mailman de New York ont identifié des perturbations au niveau du système immunitaire des patients atteints du syndrome de fatigue chronique (encéphalomyélite myalgique).
Les patients atteints de ce syndrome présentent :
- de la fatigue pouvant confiné à l’épuisement,
- une difficulté de concentration,
- et des douleurs musculaires,
tous ces symptômes pouvant devenir invalidants.
Les chercheurs ont dosé les taux de 51 biomarqueurs immunitaires dans le sang de 298 patients atteints de ce syndrome de fatigue chronique, et de 348 témoins en bonne santé.
Ils ont trouvé, en autre, une élévation importante de l’interleukine 17-A chez les patients atteints de ce syndrome depuis moins de 3 ans.
Les résultats de tous ces tests sanguins suggèrent que ce syndrome apparaitrait après une maladie infectieuse aiguë, mais que le système immunitaire de ces patients n’arrive pas à retrouver ensuite son équilibre.
Pendant environ 3 ans, il semble exister une réponse immunitaire très forte avec une production très importante de cytokines, jusqu’à ce que le système immunitaire à partir de la troisème année commence à montrer des signes d’épuisement s’accompagnant d’une chute des niveaux de cytokine.
Le syndrome de fatigue chronique n’est donc pas un syndrome purement psychologique, mais est bel et bien sous-tendu par un désordre immunologique authentifiable.
Les patients atteints de ce syndrome pourront être ainsi rassurés :
ils ne sont pas des malades psychiatriques, mais des personnes
atteintes par une maladie organique
avec un dysfonctionnement immunitaire bien réel.