Médecine de la Raison

une médecine raisonnée et raisonnable

LECTINES – Données scientifiques

Données scientifiques issues de l'article 'Antinutrional properties of plant lectins'  Toxicon 2004 Sep 15; 44(4): p385-403, par le Département de Biochimie et biologie moléculaire de l'Université fédérale de Ceara au Brésil.

¤   Les premières Lectines ont été détectées dès 1888 dans le Ricin par un étudiant en médecine en Estonie, et qui a ensuite fait une publication sur les effets délétères d'une substance présente dans le haricot.
¤   Depuis lors, de nombreuses Lectines avec des propriétés différentes ont été découvertes, ces protéines étant fabriquées par certaines plantes pour se protéger des micro-organismes et des insectes qui peuvent l'attaquer, et des animaux qui voudraient les manger.

Les lectines issues des plantes possèdent des propriétés cytotoxiques, anti-insectes et se révèlent toxiques également chez les animaux supérieurs, y compris les êtres humains.

¤   Dans les années 1980, des intoxications graves aux haricots mal cuits (Phaseolus vulgaris) ont été plusieurs fois signalées chez des humains.

Actions nocives au niveau du tractus digestif :

¤   Les Lectines sont des protéines végétales étant très difficilement dégradables par les enzymes digestifs (protéolyse), permettant ainsi la fixation de ces Lectines non digérées au niveau d'une grande variété de membranes cellulaires et notamment au niveau de la muqueuse du colon, entraînant un nombre important d'effets nocifs sur la muqueuse intestinale (colon, intestin grêle mais aussi estomac) et son mucus protecteur, sur la flore bactérienne ainsi que sur certains organes internes.
¤   Cela est capable d'entraîner :

-  une malabsorption intestinale notamment au niveau des acides aminés,
-  un dysfonctionnement du système immunitaire,
-  une altération du métabolisme,
-  une prolifération de cellules hyperplasiques,
-  une hyper-perméabilité de la paroi intestinale,
-  une atteinte des microvillosités,
-  une inhibition de l'action des enzymes digestifs ...
-  tout cela provoquant une prolifération importante de Colibacilles pouvant entraîner des infections urinaires à répétition
-  et provoquant une fabrication accrue de toxines bactériennes.

¤   L'action toxique de ces Lectines entraîne une modification et des perturbations au niveau des fonctions digestives, d'absorption, de protection et des sécrétions de l'ensemble du système digestif et affecte la régénération des cellules du tractus intestinal.
¤   Ces lectines se fixent notamment au niveau des cellules de la muqueuse de l'estomac, entraînant une diminution de la sécrétion de l'acide chlorhydrique indispensable à la bonne action des enzymes digestives (les remèdes classiques IPP ont la même action délétère).
¤   Un bon nombre de Lectines provoquent des altérations profondes morphologiques et physiologiques au niveau de l'intestin grêle, pouvant entraîner à long terme amaigrissement ou au contraire prise de poids, et retard de croissance chez les enfants.
Elles peuvent entraîner une diminution de la digestibilité de la caséine contenue dans les laitages.
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Actions nocives au niveau systémique :

¤   Les Lectines se fixant sur la muqueuse intestinale vont pouvoir être absorbée par ses cellules puis libérées dans l'espace intercellulaire, transportées dans tout le corps avant de se fixer sur diverses cellules provoquant des effets délétères importants, en se fixant notamment sur la paroi des vaisseaux sanguins et lymphatiques.
¤   Elles entraînent une augmentation importante du taux d'anticorps IgG et/ou IgA dirigés contre des aliments, et entraînent une sécrétion accrue d'Interleukines IL4 et IL13 pouvant être responsable d'allergies ou encore de rhumatismes articulaires.
¤   Chez les rats, elles sont capables d'entraîner une atrophie importante du Thymus après absorption pendant 10 jours seulement d'une Lectine appelée PHA, entraînant une incapacité de l'animal à développer une immunité humorale et cellulaire adéquate.
¤   Plusieurs Lectines provoquent également une hypertrophie du Pancréas, pouvant être impliquée dans l'apparition de cancer du pancréas chez les humains, mais aussi dans le dysfonctionnement de la vésicule billiaire et de la sécrétion des enzymes pancréatiques.
¤   Des perturbations au niveau de la régulation des hormones a été observée, notamment au niveau de l'Insuline en raison du mimétisme moléculaire de la Lectine par rapport à l'Insuline.
¤   Certaines Lectines peuvent être responsables d'un foie hypertrophique, secondaire semble-t-il à un catabolisme exagéré du glycogène.
¤   D'autres provoquent une atteinte musculaire.
¤   Elles peuvent également interférer avec le métabolisme des lipides, des protéines et des glucides (diabète, résistance à l'insuline, syndrome métabolique ...)
¤   Ont été également signalées une hypertrophie des poumons et production d'athérome au niveau des vaisseaux.
¤   Au niveau du sang, certaines Lectines comme la Phytohémaglutinine contenue dans les Haricots (surtout les haricots rouges) agglutine dans le sang les Globules rouges et les Globules blancs (et pourraient être responsables (?) d'accidents vasculaires cérébraux).
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Actions bénéfiques de certaines Lectines :

¤   Il paraît possible d'utiliser certaines Lectines à des doses non toxiques pour aider à la réparation de la paroi intestinale après une alimentation parentérale totale, comme adjuvants des vaccins ou encore comme thérapies dans certains cancers.
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Conclusion :

La plupart des Lectines sont des substances hautement anti-nutritionnelles
chez les organismes qui les consomment.