La iatrogénie médicamenteuse (ou iatrogénèse) désigne les effets secondaires provoqués par la prise de médicaments. Cela va de simples symptômes gênants comme des céphalées, des brûlures à l’estomac, jusqu’à des maladies graves voire mortelles.
Ces effets indésirables peuvent venir :
- d’une erreur dans la posologie du remède
- d’une interaction entre un ou plusieurs des médicaments ingérés
Il est classique de dire qu’au delà de 3 remèdes prescrits, on ne peut plus connaître le risque d’effets secondaires.
Un nombre important de symptômes présentés par les patients sont en fait secondaires à la prise d’un (ou plusieurs de leurs remèdes).
Or les Français consomment beaucoup plus de médicaments que les habitants d’autres pays, et notamment 6 fois plus que les Néerlandais, 3 fois plus de remèdes psychotropes qu’en Allemagne, et près de 20 fois plus de vasodilatateurs qu’au Royaume-Uni.
Chez les personnes âgées (en France), il n’est pas rare de voir des ordonnances comportant plus de 10 médicaments.
Déjà en 1998, le secrétaire d’état à la Santé publique Bernard Kouchner avertissait que « la iatrogénie médicamenteuse constituait un problème grave de santé publique« .
Les accidents médicamenteux graves sont malheureusement bien plus fréquents que les décès par accidents de la route :
- Accidents de la route : 3.388 décès en 2014
- Décès par médicaments : estimés entre 10.000 et 30.000 par an, rien qu’en France
Selon les sources de l’Assurance maladie, 7.457 patients de plus de 65 ans sont décédés à l’hôpital suite à une prise médicamenteuse
Parmi les remèdes les plus prescrits, le problème des psychotropes est au devant de la scène; les somnifères et anxiolytiques entraînent presque tous des effets secondaires nocifs : somnolence, pertes de mémoire, dépendance, et même malaises avec chute chez les personnes âgées.
Ce qui peut être fait :
- Demander régulièrement à son médecin de réévaluer la prise de chaque médicament, et de le remplacer par un autre en cas d’effets secondaires marqués, voire même de l’arrêter lorsque cela est possible.
.- Remplacer les somnifères et anxiolytiques par des conseils adaptés, des techniques de relaxation, des séances de psychothérapie, des remèdes à base de plantes, d’homéopathie, des séances d’acupuncture …
Bibliographie :